Amandine Bugajewski : @rt'Space

"Dans le tissu urbain l'intime et le public se mêlent parfois"

Mai 2008

.

.
.

Le tissu urbain se livre à nous tous les jours, c’est la ville avec ses fils d’habitations qui tissent l’urbanisation. J’ai donc construit un tissu urbain avec des prospectus publicitaire de vente immobilière. J’ai choisi des photographies de portes d’entrée est de fenêtres que j’ai projeté sur le tissu urbain pour représenter à la fois le public et l’intime. Pourquoi le public et l’intime ? Le public parce que ce sont des images visibles et exposé à tous dans la rue donc public. Et intime parce que, justement derrière ces portes et fenêtres l’intime se cache. Les portes et fenêtres sont la transition entre le monde public et le monde privée, intime…elles marquent la frontière, la limite. C’est le passage et l’unique passage entre l’exhibition et le caché, le secret. Ainsi, dans le tissu urbain, se mêlent donc à la fois le public et l’intime.

En référence à ce projet François ROUAN avec son "Tressage papier".

"Pensée du corps et corps de la pensée" - 2007

Pensée du corps et corps de la pensée », je représente ainsi le corps comme je le pense et non comme je le vois.
Je pense le corps par ses formes et courbes, ses lignes et ses arrondies -> on retrouve le tracé des seins et des fesses…
Je pense le corps par l’idée de souplesse car un corps est souple, il peut s’articuler, se plier.
Le corps fertile par la couleur verte qui est la couleur symbole de la fertilité, de la vie et du renouveau... mais aussi corps fertile par cette sphère transparente qui représente la sphère de la création, le ventre de la mère.
Ensuite l’idée que le corps humain est éphémère. C’est un être qui nait, évolue et doit mourir. J’ai représenté l’idée d’éphémère par les branchages qui au départ étaient verdoyant et qui à présent sont séchés.

+* Mes références sur ce projet *+

Annette MESSAGER, appartenant au mouvement d'art contemporain, avec son oeuvre "Articulés-Désarticulés" qui est une installation réalisée à l'occasion de la Documenta XI de Kassel en juin 2002. Elle mesure 560 X 1500 X 1400cm et a été exposé au Musée National d'Art Moderne : le Centre Pompidou. Mon travail est semblable à celui d'Annette MESSAGER car nous créons toute deux des peluches, sortes de cousins bombés de coton. Ma création est un mobile qui s'articule dans les airs tout comme cette oeuvre dont la majorité des éléments sont suspendus dans l'espace. Enfin, elle suscite de la réflexion et des questionnements sur la vie tout comme mon oeuvre qui amène réflexion sur la pensée du corps. De plus, il y a aussi l'idée que dans ses deux réalisations, il faut deviner les corps car on ne perçoit pas directement ce que celà représente. Il faut ainsi dire un temps d'observation afin de percevoir l'identité des éléments.

Alexandre CALDER, artiste contemporain avec ses réalisations nommées Joséphine BAKER I et II faites en 1928 et exposées au Centre Pompidou de Paris. Ce sont des sculptures en fil de fer mesurant 100.5 X 84 X 21 cm. J'ai choisi cette référence car CALDER cherche aussi à faire deviner le corps féminin par ses formes essentielles. Il illustre également le côté fécond de la femme avec le ventre en spirale. Enfin, tout comme mon projet c'est un mobile, une sculpture suspendue qui peut être activée par le spectateur donc qui possède un dynamisme réel.

La campagne publicitaire "MinuteMaid" 2007 a beaucoup de points communs avec mon projet, j'en est donc fais une référence à part. Elle lui ressemble car elle met en scène des personnages semblables aus humains mais que l'on doit deviner en se fiant aux membres tels que les bras, les jambes tout comme dans mon oeuvre. Puis, les personnages de mon projet prennent des positions dynamiques et très courbées comme dans cette campagne publicitaire. Enfin, les personnages sont fait à l'aide de matières naturelles - pelures et peaux d'orange, de pomme - tout comme mon projet fait à l'aide de feuillage naturel.

"Energies, dynamismes du corps" - 2008

Le thème principal de cette oeuvre est le corps. Il était donc question, dans un premier lieu, de savoir comment celui-ci aller être représenté. J’ai choisi de représenter l’idée de corps de manière lisible sans entrer dans l’abstraction. On perçoit alors très clairement le corps : il est de sexe féminin, réaliste et on peut repérer très facilement les éléments anatomiques du corps justement féminin. La couleur verte joue aussi un rôle puisque, chez les chinois, celle-ci symbolise la féminité contre le rouge qui est lui plutôt masculin.

Comment représenter l’énergie, le dynamisme à travers le corps. Pour y remédier, j’ai décidé d’exprimer l’idée de dynamisme directement par les postures des corps. Les courbes, les formes des corps de femmes expriment naturellement une sorte de dynamisme grâce aux tracés des fesses, des hanches et des seins. Ajouté à cela, des postures de corps choisies en mouvement, l’ensemble donne ainsi un résultat fort dynamique.
Aussi les couleurs, vert et jaune, sont choisies pour refléter l’énergie. Chez les chinois, le vert est symbole de croissance, quelque chose en constante évolution et ainsi en constant mouvement ; de jeunesse. Celle-ci découvre, explore, s’émerveille, elle est tout le temps en mouvement ; de la force et de la vigueur puisque le vert est le jaissement, la régénération de la nature. C’est deux termes connotent un certaine notion du mouvement. Quand au jaune, il symbolise la lumière, le soleil qui est une source de chaleur, de luminosité et donc une force, une énergie.

La conception de l’œuvre connote également le mouvement plus précisément l’action de décomposition d’un tableau. En effet, le cadre de bois représente le chevalet, les tissus qui s’envolent représentent d’une certaine manière la toile, la feuille sur laquelle on peint, puis le corps de femme représente le sujet, le dessin. La toile semble ainsi fuir le chevalet, le sujet semble fuir la toile ; le tableau est alors déstructuré, démonté, décomposé et cette action, cette manœuvre justement de décomposition incite une certaine notion de mouvement.

+* Mes références pour ce projet *+

Hans BELLMER avec "La poupée". Les oeuvres de cet artiste confectionnées de 1932 à 1945 se rapprochent de mon projet grâce à la représentation de la figure féminine dans une sorte d'amas corporel. En effet, des fragments de corps de femmes sont fusionnés à l'infini créant d'intrigantes créatures tout comme dans mon projet.

"Deux femmes" de ARCHIPENKO créée en 1920.
.

En parlant de l'artiste ARCHIPENKO, voici un projet personnel intitulé "Métamorphose" que j'ai réalisé d'après son oeuvre "Deux Femmes".

"Archipenko'Métamorphose" - Avril 2009

"Assemblage ressemblance" - Février 2009

Installation personnelle à partir du sujet : "Je est un autre - je suis des autres" au Lycée de la Communication (METZ).

Autoportraits et portraits par dissemblances ressemblances.

Année 2008

.
.
.

+* Mes références pour ce projet *+

L'artiste Roni HORN avec "You are the weather", 1994-1996, série de 100 photographies exposée au "Fotomuseum Winterthur".

Dans "La folie à deux", 1996, Friederike van LAWICK et Hans MULLER photographient des couples d'artistes qui oeuvrent en duo comme eux en utilisant le cadrage du Photomaton. Les planches mettent en scène un visage féminin et un visage masculin. Entre les deux, 16 clichés montrent le passage progressif d'une identité à l'autre en effaçant petit à petit les détails de chaque visage. Ils créent des êtres androgynes, provoquent un trouble dans la représentation des genres et des sexes. Le point de fusion des deux images dessine les traits d'un être croisé. Cette oeuvre est donc une référence parfaite pour mon projet "Je est un autre, je suis des autres".